Seminar

Ecological transition and green investments

Dominique Bureau (Ecole Polytechnique - CEDD)

October 7, 2013, 11:00–12:30

Toulouse

Room MS 001

Environment Economics Seminar

Abstract

Derrière la notion de croissance soutenable, il y a la prise de conscience que la croissance économique utilise actuellement des services, notamment ceux fournis par les énergies émettrices de gaz à effet de serre, dont la production dégrade les actifs naturels, et que leur épuisement ou leur détérioration très rapide la menace à terme. Pour rétablir sa soutenabilité, il faut agir sur la demande pour ces services, ou trouver des modes de production plus économes de ces ressources. La composition optimale de ces deux types d’actions dépend de la comparaison des élasticités relatives à la demande d’une part, et à la substituabilité entre capital vert et ressources naturelles, d’autre part. Si, comme le suggèrent beaucoup d’études sectorielles, le gisement correspondant au premier type d’action ne suffira pas, une réallocation importante du capital, vers le capital vert, est nécessaire, qui requiert une politique macroéconomique appropriée, dégageant une épargne suffisante et orientée vers ce type d’investissement. Certes, leur déploiement sera progressif et doit se faire « par ordre de mérite ». Mais il demeure une correction immédiate des structures de production à réaliser, qui doit être intégrée dans les stratégies macroéconomiques. Si la productivité du capital vert est limitée, son accumulation, nécessaire pour éviter l’épuisement des actifs naturels, tend à prélever progressivement l’essentiel de l’épargne. Dans le cas plus favorable, le taux d’épargne rejoint progressivement son niveau habituel. L’introduction, dans un modèle de croissance de type AK, d’un actif naturel non renouvelable permet de passer en revue les différentes facettes d’une politique de transition écologique, notamment par rapport à l’accumulation du capital vert.